Proposition d’une méthodologie de reconstruction d’évènement à partir d’images
par Quentin Milliet et Éric Germain Sapin
L’enregistrement toujours plus accessible des activités humaines entraine une prolifération des images témoins d’affaires criminelles. Même ambigües ou de qualité médiocre, ces images enregistrées avant, pendant ou après les activités criminelles constituent une précieuse source d’informations. Il est essentiel de reconnaître l’importance que peuvent avoir ces images pour la reconstruction d’évènement et de trouver des pistes pour exploiter leur potentiel informatif. Le but de cet article est de proposer une méthodologie pour extraire et combiner les informations des images en vue de reconstruire un évènement. Elle se base sur la réalité représentée par les images et les traces laissées par le système d’acquisition afin de dévoiler, mesurer et récupérer des informations. La méthodologie proposée distingue plusieurs niveaux d’observation, d’exploitation et de communication, intégrés dans un processus cyclique. Elle permet de combiner des images issues de systèmes d’enregistrements hétérogènes et de déceler des indices imperceptibles par une simple observation. Cette méthodologie est illustrée à l’aide d’un cas pratique qui explicite l’obtention progressive d’indices. Cet exemple met en exergue la plus-value qu’une approche systématique d’utilisation d’images peut apporter à la compréhension d’un évènement particulier. La démarche s’accompagne d’échanges continus avec les enquêteurs afin d’aboutir à une reconstruction cohérente et transparente des faits. Elle fait aussi évoluer les questionnements sur une affaire et contribue à préciser les contours d’une enquête. Cette approche méthodologique offre une dimension générale, voire universelle, à l’utilisation de l’image par les magistrats, enquêteurs et scientifiques qui y sont confrontés.
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