Les technologies médicales en Suisse

La Suisse compte près de 3700 entreprises de technologies médicales qui emploient plus de 49’000 salariés. Ce secteur représente environ 10 % des personnes actives au niveau européen. Rares sont les pays de l’Union européenne qui possèdent une concentration d’entreprises dans ce domaine aussi forte que la Suisse. Le 98.5 % sont des PME dont les trois quarts emploient dix collaborateurs ou moins. Toutefois, près de 50 entreprises de taille plus importante comptent plus de 250 employés. Le reste compte parmi les entreprises nationales et des grands groupes déjà bien établis qui enrichissent le paysage suisse des technologies médiales. De même, de nombreuses entreprises étrangères ont choisi la Suisse pour installer leur site de production ou leur siège européen. Leurs répartitions sont principalement dans les régions de la Suisse romande, de Berne, de la Suisse occidentale, du Tessin et dans le secteur de Zurich.
Au début de la conjoncture en 2008, pourtant difficile, presque toutes les entreprises du secteur des technologies médicales ont enregistré une croissance de 7 à 14 %. Le dernier sondage de grande ampleur (SMTI 2010) révélait que ce secteur prévoyait encore une augmentation moyenne du chiffre d’affaires de 12 % pour 2011. Cependant, cette année-là, les estimations ont connu une baisse d’1 % pour le troisième trimestre. Le 80 % des directeurs financiers récemment interrogés pensent que c’est la force du franc suisse qui est responsable du net recul de leurs marges. En plus de cela, les mesures actuelles destinées à réduire les coûts consolident de plus en plus les chaînes de valeur ajoutée: les fusions, les rachats et les regroupements d’entreprises en sont déjà les conséquences. A cause d’un enironnment réglementaire difficile et et du cours élevé du franc suisse surtout par rapport à l’euro et au dollar américain, il existe un risque de voir la valeur ajoutée fuir vers des sites de production moins chers comme l’Europe de l’Est, la Chine, le Brésil ou l’Inde. Les temps sont durs pour la branche suisse des technologies médicales dont le potentiel à l’export reste pourtant immense.