29 März 2019 |
La Revue POLYTECHNIQUE
La violence physique et sexuelle grave subie par les femmes en contexte conjugal
par Frédéric Ouellet, Emeline Hetroy et Chloé Leclerc
Dans l’Enquête sociale générale de 2014, on estime qu’environ 34 % des femmes victimes de violence conjugale auraient été «agressées sexuellement, battues, étranglées ou menacées avec une arme à feu ou un couteau» (Statistique Canada, 2016). Malgré l’urgence de la problématique, peu de recherches à ce jour ont étudié la dynamique de la gravité de la violence conjugale à travers le temps. L’objectif de cette étude est donc d’examiner les variations mensuelles de la gravité de la violence conjugale afin de déterminer les facteurs qui permettraient de prédire les violences physiques et sexuelles. Les données rétrospectives utilisées dans ce projet ont été récoltées, grâce à la méthode des calendriers d’histoire de vie, auprès de 70 femmes victimes de violence conjugale. Cette étude est novatrice puisqu’elle utilise une approche multidimensionnelle et une méthode avant-gardiste, celle des calendriers d’histoire de vie, pour appréhender la question de la violence conjugale. La mise en place de stratégies d’intervention efficaces dépend de l’amélioration de nos connaissances sur le sujet et de la mise en évidence des facteurs de vulnérabilité et de protections, et nous croyons que cette étude peut contribuer au développement de ces connaissances.
Dans l'Enquête sociale générale de 2014, on estime qu'environ 34 % des femmes victimes de violence conjugale auraient été «agressées sexuellement, battues, étranglées ou menacées avec une arme à feu ou un couteau» (Statistique Canada, 2016). Malgré l'urgence de la problématique, peu de recherches à ce jour ont étudié la dynamique de la gravité de la violence...